Automne 2025 : un départ fulgurant et une fin surprenante

Automne 2025 : un départ fulgurant et une fin surprenante

admin
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Un seul reste de tempête peut faire pencher la balance pour les cumuls de précipitations et changer l’impression de la saison, rappelle Kevin Cloutier.

Le risque demeure toutefois plutôt faible, estime Réjean Ouimet : « L’anomalie de température des eaux de surface dans l’Atlantique à nos latitudes est négative, notamment en raison du passage d’Erin. L’anticyclone atlantique sera donc moins vigoureux et moins susceptible de dévier les tempêtes vers la côte Est, ce qui atténue cette menace indirecte pour le Québec. »

Un changement de régime qui arrive par l’Ouest, puis vers nous

Les modèles suggèrent qu’un changement de régime s’installera graduellement à partir de l’Ouest canadien au fil du mois d’octobre, avec plus d’intrusions d’air frais vers les Prairies. Une trajectoire dépressionnaire plus active est attendue en novembre, gagnant le centre puis l’est du pays. Pour le Québec, cela se traduira par une vraie montée en puissance des systèmes à l’approche de l’hiver.

L’ouest du pays est à surveiller car le froid et la neige ont un effet d’entraînement sur l’hiver qui s’installe et ils vont se liguer pour constituer une menace froide vers le Québec dans les semaines suivantes, prévient Réjean Ouimet.

En résumé : l’automne nous offre un long entracte, mais le baisser de rideau pourrait être abrupt, avec un vrai départ hivernal d’ici Noël. Les centres de ski du Québec devraient être en bonne posture pour le temps des Fêtes même si l’ouverture très hâtive n’est pas le scénario anticipé. Et les chances d’avoir un Noël blanc sont bonnes : à suivre dans notre aperçu de l’hiver à paraître en décembre.


Le contexte océanique et atmosphérique : un Pacifique Nord brûlant

En plus des modèles météorologiques, l’analyse des phénomènes qui façonnent le contexte atmosphérique et océanique nous aide à dresser le portrait des saisons à venir. À noter cet automne : l’anomalie de chaleur exceptionnelle dans le Pacifique Nord. « Cette configuration a tendance à repousser le courant-jet vers le nord, favorisant un régime plus doux et moins actif sur une grande partie de l’Amérique du Nord, en dehors des zones les plus au nord », explique Doug Gillham, prévisionniste en chef de The Weather Network.

« En avançant dans la saison, toutefois, le renforcement du gradient thermique nord-sud fait onduler davantage le courant-jet et favorise des crêtes qui remontent vers l’Alaska. Cela ouvre la porte à des déferlements d’air arctique de l’autre côté du courant-jet, donc sur le Canada, d’abord à l’ouest et au centre, avec un risque que ces poussées se propagent jusqu’à l’est. »

Contexte oceanique

Parallèlement, une La Niña faible pourrait émerger au cours des prochains mois. Rappelons que ce phénomène climatique est caractérisé par une anomalie froide des températures des eaux équatoriales de l’océan Pacifique. Pour l’automne, ce signal est généralement associé à un contexte plus doux à l’est des Rocheuses, ce qui va dans le même sens que l’effet attendu de l’anomalie de chaleur dans le Pacifique Nord.

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